Calibrage de l'appareil photo

Un espace colorimétrique en perpetuel changement

Chaque prise de vue est soumise à un éclairage différent lorsque on photographie en lumière naturelle. Cela revient à dire que chaque exposition va déterminer un espace colorimétrique qui lui est propre. On aura donc autant d'espace colorimétrique que de prises de vue et de ce fait on peut difficilement parler de l'espace colorimétrique d'une appareil photo même si clui-ci participe largement à la définition de cet espace en le limitant par son gamut et par sa plage dynamique. Il est donc illusoire de vouloir caractériser l'espace colorimétrique d'un apn en lui appliquant un profil source pour une utilisation en lumière naturelle.

Fig. 1. Le logiciel Profilmaker de Gretagmacbeth utilise la charte ColorChecker à 24 échantillons pour la production de profils destinés aux apparails photo numériques.

Les conditions stables du studio

Par contre si les conditions d'éclairages sont stables et contrôlées comme c'est le cas en studio, il devient intéressant de produire un profil couleur pour l'appareil photo car le photographe a désormais un contrôle total sur la plage dynamique, c'est à dire sur la puissance de l'éclairage et sur l'exposition.

Caractériser l'appareil photo

Les mire pour appareil photo sont différente des mires de scanner. mais la procédure est pratiquement la même que pour un scanner. Le logiciel de calibrage compare la photo de la mire au fichier de référence qui contient les valeurs exactes de ces couleurs relevées à l'aide d'un spectrophotomètre de haute qualité. Ce sont les écarts trouvés pour chaque patch qui va définir le gamut et la distribution tonale de l'appareil photo. Si le profil obtenu ne donne pas entière satisfaction, il peut être éditer tout comme celui d'un scanner afin d'avoir le résultat souhaité.

L'avantage principal d'utiliser un profil pour l'appareil photo dans des conditions de studio est qu'il va limiter les retouches en post-traitements et dans certains cas les supprimer totalement et de ce fait fera gagner du temps. D'autre par la plage dynamique étant contrôlée (histogramme parfait), le format raw n'est plus nécessaire et on peut shooter directement en jpeg pour augmenter encore la productivité.

Fig. 2. Sur la Colorchecker DC, les cases blanches servent à vérifier que l'éclairage est uniforme en tous points de la mire. Cette mire semble semble un peu plus délicate à manupuler à cause de la taille des échantillons.

La balance des gris

Si on ne désire pas s'occuper de profil couleur pour l"appareil photo, il est toutefois possible d'en contrôler très facilement une partie, peut-êre la plus importante, concernant la température du point blanc ou balance des gris. Tous les appareils photo possèdent un réglage automatique de la balance des gris qui peut être modifiée par la suite en post-traitement si on a choisi le format raw. Mais isl possèdent aussi souvent une fonction qui permet une balance des gris personnalisée. On photographie une charte grise et l'appareil determine une balance qui produit un gris neutre. On peut aussi reproduire cette même fonction en post-traitement dans certains logiciels de conversion raw. On clique sur la zone grise de la première photo référence et tout le lot de photos importées s'aligne sur cette balance de gris.

Sur les appareils compacts qui ne possèdent pas toutes ces fonctions, il ne restera que la solution de retoucher les images à vue pour équilibrer les gris.