Les couleurs du web

Disons le clairement : il n'existe pas de gestion des couleurs pour le web pour la bonne raison qu'on n'a aucun contrôle sur les moniteurs des destinataires. La seule solution pour le créateur d'images à destination des couleurs du web est de se baser statistiquement sur le rendu le plus probable d'une photo. Actuellement la majorité des écrans (LCD) ont tendance à se rapprocher du standard sRGB. De ce fait toute image en couleur à destination du web devra être exportée sous le profil sRGB. Notons au passage que les versions CS3 et ultérieures de Photoshop impose le profil sRGB lors de la fonction "exporter pour le web".

Il existe pourtant des moyens de mettre en œuvre la gestion des couleurs comme le fait Colorsync sur Mac. Les navigateurs sont alors capables d'ouvrir les pages en reconnaissant les profils couleur. Malheureusement cela ne concerne qu'une portion infime des destinataires. Pour certains sites marchands proposant des produits dont la couleur est l'un des éléments de la vente, la situation actuelle n'est pas acceptable. Pour contourner le problème, des solutions propriétaires ont été proposées comme le nuancier RightColor de Pantone. La solution de Kodak qui propose des tests de calibration sous forme de jeux, les données sont ensuite interprétées et recueillies sous forme de cookies et c'est le site internet qui change ses couleurs pour s'adapter à un internaute particulier. La complexité et surtout le coût de ses solutions proposées risque de les faire disparaître rapidement.

La seule conduite raisonnable consiste aujourd'hui à diffuser des pages préparées dans des conditions de couleurs sRGB sans qu'il soit utile d'incorporer le profil à l'image. Dans certains cas très rares où la destination des images est d'être téléchargées par un correspondant, puis ouvertes dans photoshop, il est préférable de leur incorporer un profil (sRGB la plupart du temps).

Le codage des couleurs sur le web

Le code couleur dans les différents systèmes de publication : HTML, php, flash, etc. est basé sur un mode unique : le RVB en 8 bits. Il s'ensuit différentes écritures dont la plus connue est le mode hexadécimal qui donne un code couleur à l'apparence mystérieuse, il y a aussi, mais c'est moins connu, la posssibilité d'écrire directement le nom de la couleur. et enfin bien que peu de monde le sache, on peut coder directement sous forme de triplet RVB.

Fig. 1. Le html accepte l'hexadécimal ou les couleurs nommées, le CSS accepte en plus le RVB décimal. Le HSL ne sera disponible qu'avec le prochain CSS3. L'hexadécimal court n'est valable que pour les couleurs avec paires de chiffres identiques.