Gestion des couleurs en sRGB

Le profil ICC sRGB tient une place à part dans la gestion des couleurs. En utilisant le profil colorimétrique sRGB comme profil de travail, on peut pratiquement se passer de la gestion des couleurs.

A l'origine, Le profil colorimétrique sRGB a été proposé par Microsoft et Hewlett-Packard dont le but est d'utiliser un profil RVB unique pour tous les systèmes ou appareillage basés sur le RVB.
Voir aussi la définition du Standard sRGB

Fig. 1 C'est le gamut de l'écran qui ampute une partie des couleurs de ce portrait (peut-être un écran entrée de gamme ?), Le profil de travail (ici le sRGB) est largement suffisant pour englober la totalé de ce portrait.

Avec un seul profil RVB, plus besoin de se soucier des conversions d'un profil RVB vers un autre profil RVB. Il faut simplement veiller à ce que toutes les acquisition d'images (appareils photo ou scanners) délivrent bien des images en sRGB. C'est généralement un nréglage très facile à effectuer et quand on ne trouve pas ce réglage, on peut être certain que les images sont déjà en sRGB. Les écrans LCD actuels aussi se rapprochent de plus en plus de cette norme bien que sur l'entrée de gamme et le milieu de gamme offre parfois un gamut inférieur.

A l'autre bout de la chaîne, les laboratoires photo numériques qui traitent vos images considèrent toutes les images qu'il recoivent comme des images sRGB, qu'elles soient ou non taguées de leur profil sRGB. Le sRGB est devenu également le standard pour la publication d'image sur l'internet.

L'énorme avantage d'un tel système est qu'il est accessible à tous les publics sans risque d'erreur liée à la manipulation des profils ICC sur les logiciels qui gèrent la couleur comme photoshop par exemple. De plus, les images s'afficheront toujours da'une manière identique quel que soit le logiciel utilisé.

Mais l'avantage qui distingue véritablement le sRGB est qu'il peut afficher la totalité de son gamut sur une bonne partie des écrans LCD grand public. La plupart des écrans étant de gamut sRGB ou inférieur, il est donc impossible de voir les couleurs extrèmes d'un fichier adobeRGB par exemple. Dans les couleurs très saturées, au lieu de voir des dégradés, on voir des aplats limités aux valeurs 255 du sRGB.

Contrairement à une croyance très répandue, le sRGB est capable de capturer la totalité du gamut d'une scène à photographier dans 98 % des cas. Par exemple le gamut moyen d'un paysage ne représente que 60 % du gamut sRGB, le gamut moyen d'un portrait ne représente que 40 % du gamut du sRGB (Mais ça augmenter quand même si le modèle a mis un rouge à lèvre fluo).

Etalonner l'écran en sRGB

Même si le sRGB semble le flux parfait et sans contrainte, il demande au minimum que soit étalonné l'écran. En effet même dans un flux simplifié à l'extrême comme le propose le sRGB, il n'est pas évident que l'écran propose un gamut équivalent ou supérieur. Il faut bien être conscient que si l'écran propose un gamut inférieur, le système d'étalonnage ne pourra pas le modifier et les images ne s'afficheront pas dans l'espace sRGB mais dans l'espace limité de l'écran. Tout au plus le système d'étalonnage modifiera le point blanc et le gamma pour adopter ceux du sRGB. D'ou l'importance des qualités réelles de l'écran quand on commence à s'intéresser à la gestion des couleurs.

Souvent c'est le gamut de l'écran qui va guider le choix du profil de travaiL Et parfois c'est l'inverse, par exemple la nécessité d'utilisé l'ECI-RGB comme espace de travail influance alors l'achat d'un écran haut de gamme dont le gamut approche celui de l'ECI-RGB.