Dans les métiers de lindustrie graphique, l'éclairage joue un rôle primordial. La finalité de la gestion des couleurs étant de comparer une épreuve imprimée avec celle de l'écran, il faut se donner les moyen de voir cette épreuve sous un éclairage stable et constant.
Afin que les intervenants de la chaîne graphique parlent tous de la même chose, il est nécessaire de contrôler les documents dans les mêmes conditions.
Il existe deux normes : une très rigoureuse, ISO 12646 qui concerne la PAO lorsqu'il s'agit de comparer une image entre écran et épreuve imprimée et une autre plus souple, ISO 3664 qui concerne la production d'image vidéo, web et multimédia. L'objet de ces normes concerne l'éclairage du studio de PAO ou de photogravure d'une part et les caractéristiques de la luminosité émise par l'écran.
L'éclairage normalisé D50 correspond à la lumière solaire (sun light) avec une température de 5000 K (tous les illuminants 5000 K ne sont pas tous D50 !). Il est caractérisé par une très légère dominante jaune.
Les photographes utilisent en studio des projecteurs quartz-iode équilibrés à 5500 K. C'est avec cette température qu'ils obtiennent des clichés sans dominante. Cest souvent la chaleur dune photographie qui lui donne vie. Pour cette raison une source déclairage plutôt chaude comme le D50 à été choisie comme référence.
L'éclairage normalisé D65 correspond à la lumière du ciel sans celle du soleil. Il est caractérisé par une très légère dominante bleue.
Malheureusement les tubes fluorescents D50, bien que normalisés posent un problème majeur : il est pratiquement impossible de reproduire du vrai D50 avec des tubes incandescents et la restitution de ces tubes donnent une lumière plus "froide" (qui tire vers le vert-bleu) que la réelle sensation qu'on est en droit d'attendre d'eux. En tout cas il ne faudra pas compter faire correspondre la sensation de température d'un tube D50 avec le blanc d'un écran réglé sur D50, ce dernier paraîtra légèrement plus jaune.
La sensation de température dune lumière est intimement liée à lintensité à laquelle elle est émise. Lorsque on est à lextérieur par une belle journée ensoleillée, la lumière nous semble naturellement blanche. Si nous entrons ensuite dans un atelier de photogravure, la lumière des néons D50 va nous paraître immédiatement plus froide ; en tout cas très différente de celle de lextérieur alors quelles ont la même température de couleur. Le problème vient de la différence dintensité lumineuse perçue par lil entre lextérieur et lintérieur. Le rapport est de 1/100 et lil sadapte à la lumière de lintérieur en ouvrant liris qui de ce fait favorise la stimulation des bâtonnets bien plus sensibles aux rayonnements vert et bleu que les cônes. Il y a également des problèmes dont on a oublié de tenir compte en créant la norme qui sont dus à des lacunes dans la distribution spectrale qui nous font percevoir la lumière émise par un tube fluorescent D50 plus froide que celle produite par le soleil( la norme D50).
L'il humain ne perçoit la richesse des couleurs que sous des lumières dont la distribution spectrale et large et équilibrée. Les couleurs d'une épreuve sont ainsi largement influencées par la source lumineuse.
La température de couleur n'est pas le seul critère pour définir la qualité d'un illuminant. Les sources lumineuses qui ont un large spectre vont avoir un indice de restitution des couleurs élevé.
La norme ISO 3664 laisse plus de liberté puisqu'elle autorise les illuminants inférieurs à 5000 k. comme la lampe Solux qui est certainement le meilleur choix en terme de qualité de restitution des couleurs et au niveau du rapport qualité prix. Sa température est de 4700 K.
Si votre installation ne vous impose pas strictement le D50, c'est la solution incontournable pour rester dans la norme et vous prémunir des métamérismes.
Il existe aussi des lampes spécifiques pour imiter la lumière du jour (4700 K).
Comme en propose la marque Solux.
L'éclairage du studio ou de l'atelier sera donc primordial, non pas uniquement dans le choix de la température de l'éclairage mais pour avoir une qualité de lumière constante et stable. Si vous navez pas encore choisi votre éclairage, le mieux est de vous équiper soit en en tubes D50, soit en ampoules Solux 4700 K. Lépreuve doit renvoyer une luminance entre 80 et 100 cd/m2, ce qui correspond environ à une puissance d'un éclairage de 400 W placé à 4 m.
Le problème de léclairage est souvent sous-estimé par les graphistes et l'affichage écran peut en souffrir selon l'heure de la journée.